Tine Bidogeza : « J’ai appris à persévérer.»







Mannequin, connue sous le nom de Tine Bidogeza, Léontine Irambona est une jeune fille très talentueuse avec un parcours remarquable. Au grand honneur, elle nous a accordé une interview dans laquelle elle nous parle de ses débuts, de son parcours.., etc.







1. Parlez-nous un peu de vous ?

Je m’appelle Léontine Irambona ou Tine Bidogeza (un nom de scène), que j’ai adopté au début de ma carrière, parce que mes parents n’étaient pas d'accord avec le fait que je fasse un tel métier, à l'époque. J’ai 26 ans, je suis mannequin et je commence mon petit business de robes de mariées.


2. Quand avez-vous débuté votre carrière de mannequin ?

J’ai commencé officiellement en 2012 avec l’Agence ESTHER, mais j’avais déjà fait une publicité avec Kobil en 2011.




3. Racontez-nous votre parcours ?

Mon premier défilé date de 2012 en août exactement et j’étais avec l’Agence ESTHER jusqu’en 2013 si je me rappelle bien. J’ai défilé aussi au Kenya, trois fois avec Strut It Africa et d’autres via l’agent de Strut It Africa. J’ai fait la campagne d’Econet Wireless " Vyemere Nivyo" et une autre campagne était " Ni Hatari" avec Econet aussi. J’ai aussi fait la publicité avec KCB.
 Il y a aussi les photos avec les grands stylistes du pays comme Le Reflet avec Yvette Kaneza, Cy Mun de Cynthia Munwangari, DavyK de Davy-Carmel Ingabire et Eve Emperium de l’Afrique du Sud. Pour les photographes j’ai travaillé avec Hervé Cishahayo, Chris Schwagga, Teddy Mazina et une photographe allemande Mandy Rigwood en Afrique du sud.  




4. D’où vous vient cette passion pour le mannequinat ?

J’ai été poussé par un ami qui me disait que je devais aller au casting de l’Agence ESTHER. Je me suis présentée et j’ai été retenue. Aussi, je voulais prouver à toute personne qui me disait que je devais prendre un peu de poids qu’elle avait tort ! Et, à force de le faire, les personnes avec qui je travaillais me disaient que j’étais douée et j’ai commencé à aimer, et à m'améliorer. De plus, j’ai gagné de la confiance en moi, un peu trop même. (Rires)


5. Avez-vous rencontré des difficultés en tant que mannequin ?

Oui, beaucoup même !  Quand tu veux participer à un fashion show et que tu ne trouves pas les moyens pour le ticket d’avion c’est ce qui fait le plus mal. Tu commences à t’imaginer combien d’opportunités tu viens de rater.


6. Quelle expérience avez- vous gagné au cours de votre carrière ?

J’ai appris à persévérer ! Dans le mannequinat, il faut savoir oser et persévérer. Je me rappelle en Afrique du Sud quand je cherchais une agence, j’y allais sans rendez vous mais les agents m’interviewaient quand même. Je toquais à toutes les portes, je me disais je n’ai rien à perdre j’ai tout à gagner ! Et cela m’a appris à aller de l’avant dans la vie même si je n’ai pas eu ce que je voulais.


7. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un(e) qui se présente pour la première fois dans un casting ?

Je dirais qu’il faut avoir confiance en soi et le montrer. Pour les tenues il faut porter un slim jean, top noir ou collant et un high heels et donner l’air que tu es la personne qu’on cherche.



8. Y a-t-il un créateur avec qui vous aimeriez travailler ?

J’aimerais travailler avec David Tlale de l’Afrique du Sud. Il fait un travail remarquable.


 9. Quels sont vos projets d’avenir ?

Mes projets d’avenir, c'est de promouvoir la mode au Burundi. J’aime cela et il y a des mannequins très talentueux qui n’arrivent pas à percer parce qu’ils ne savent pas comment faire ! Je ne suis pas là où je voulais être mais je vais aider les autres à réaliser leurs rêves et aller plus loin.


10. Un dernier mot à nos lecteurs ?

Le mannequinat est un métier dur, ce n’est pas que ce que vous voyez sur les photos. C’est un travail qui demande beaucoup d’efforts physiques et surtout morales. Et il est temps que les burundais commencent à encourager les mannequins parce que comme on dit : « Nta mwuga udakiza ataruwo kuroga.» Et à tous les mannequins, ne vous découragez pas, ayez confiance en vous, osez et persévérez!



Elsa Mema

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