Dans Sisters In Success :<< Nous croyons dans le talent et le potentiel de toute participante. >>



Belyse Inamahoro  est une jeune fille talentueuse et ambitieuse. A seulement 23 ans, elle est initiatrice et fondatrice de “Sisters In success”, une initiative qui a pour but de booster le potentiel des jeunes filles.

   

1. Pouvez-vous brièvement nous parler de vous ?
Mon nom est Belyse Inamahoro. Je suis burundaise. J’ai 23 ans, je suis en train de poursuivre mes études universitaires à Wellesley College, dans la faculté de " Media Arts and Sciences". Je suis passionnée par le storytelling à travers l’écriture et l’image. 


2. D’où est venue l’idée de " Sisters In Success" et pourquoi ce nom ?
“Sisters In Success” est une idée qui m’a été inspirée par mon adolescence au Burundi. Quand j’étais à l’école secondaire, je voulais devenir journaliste à tout prix. Mais, malheureusement je ne connaissais pas quelqu’un ou un cadre qui pourrait m’aider à avoir un peu plus d’informations et de connaissances dans le domaine. Il y avait beaucoup de femmes journalistes à l’époque mais c’était difficile d’être en contact avec elles.
Quand je suis rentrée pour la première fois, après avoir quitté le pays, j’ai été un peu touché par le manque d’ambitions et de projets s’observant chez les jeunes filles burundaises. A travers les différentes conversations que j’ai eues avec mes sœurs qui sont à l’école secondaire ou à l’université, j’ai senti un certain niveau de découragement et de déception de leur part.
A mon retour des Etats-Unis, j’ai pensé créer un cadre où les filles qui avaient des idées et des ambitions pouvaient s’exprimer, apprendre et rencontrer d’autres femmes qui pourraient les encourager dans le droit chemin. Le nom “Sisters In Success”, en français “des sœurs dans le succès”, vient du fait que nous voulons créer un réseau des femmes qui aspirent au succès et qui se soutiennent mutuellement. 
 



3. Quels sont les objectifs de ce programme à court, moyen et long terme ?
La vision de Sisters In Success est de voir la participation des filles et femmes burundaises dans différentes institutions du pays, spécialement celles qui sont traditionnellement conçues comme réserves pour les hommes. Nous voulons que les filles au Burundi aient confiance en elles-mêmes et leur habilité de réaliser leurs rêves. Nous avons travaillé avec 24 filles venant de 6 provinces, et d’une vingtaine d’écoles secondaires, ainsi que plus de 80 filles qui ont participé à nos séances de Décembre et Janvier.
A moyen terme, nous voudrions organiser Sisters In Success de façon que toute fille burundaise, peu importe sa situation géographique, puisse profiter directement ou indirectement de notre initiative.
Et à court terme, nous voulons inspirer les jeunes filles burundaises à continuer leur scolarité avec une idée en tête de ce qu’elles veulent faire et devenir dans le futur. Nous voudrions qu’elles aient une idée de leur potentiel et qu’elles puissent s’accomplir dans la vie.  



4. Avez-vous déjà remarqué des changements provenant du programme, dans la société burundaise ?
J’ai déjà remarqué des changements dans le groupe avec lequel nous avons commencé. On avait des artistes dans le groupe et elles hésitent un peu à faire de leur talent un business.
Pendant la semaine qu’elles ont passée au Lycée SOS, elles ont beaucoup appris de l’entreprenariat et elles ont commencé à booster leur potentiel et s’engager un peu plus dans leur art. Un autre changement qui est très important par rapport à leur âge, est la façon dont elles sont maintenant conscientes des différentes opportunités et de l’esprit de "sisterhood" qu’elles ont pu forger entre elles.





5. Quel profil désirez-vous voir chez les participantes à la fin du programme ?
Dans “Sisters In Success”, nous croyons dans le talent et le potentiel de toute participante, et c’est pour cela qu’à la fin du programme, le plus grand résultat que nous désirons voir chez toute participante est de voir que notre programme a contribué à quelque chose dans leur parcours vers la réalisation de leurs projets et rêves.


6. Quels obstacles avez-vous rencontrés dans la création de Sisters in Success ? Comment les avez-vous surmontés ?
L’un des obstacles que nous rencontrons quand nous organisons nos programmes, c’est le manque de diversité dans notre pool de candidates. Nous sommes très habitués à avoir ici au Burundi et surtout à Bujumbura qu’il y a certaines écoles qui répondent plus aux activités parascolaires que les autres. On est toujours gênés de ne pas avoir assez d’écoles représentées. Nous avons remarqué que la mentalité envers nos initiatives n’est pas la même partout et c’est pour cela que nous essayons de notre mieux de ne pas travailler avec certaines écoles particulières, mais plutôt de communiquer et de faire connaitre nos activités à une plus grande audience à travers les réseaux sociaux les plus populaires chez les jeunes.  




7. Pouvez-vous transmettre un message à nos lecteurs ainsi qu’aux jeunes filles désireuses de participer à vos activités ?
“Sisters In Success” va organiser un certain nombre d’activités cette année, et nous voudrions voir de nouveaux visages participer.
Pour ce, nous profitons de cette opportunité pour lancer un appel à toutes les jeunes filles burundaises qui remplissent nos critères à nous suivre sur les différents réseaux sociaux et ne pas hésiter à s’inscrire quand elles verront l’appel de candidature.
 A tous les lecteurs, je les invite à encourager leurs sœurs, cousines, nièces, amies ou voisines à participer dans nos différentes activités ou d’autres activités pareilles.


ELSA MEMA





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